Un: Oui.
Q: C'est ce qui te passe par la tête ?
Un: Oui.
Q: Tu ne penses pas à passer chez lui ?
Un: Non.
Q: Regardez quoi à son sujet ?
Un: Pas du tout. »
- Comme indiqué, le prévenu n'a rien fait pour aider le défunt, même s'il a vu qu'il se vautreait dans son sang sur la route, n'a pas appelé les secours, n'a pas contacté la MDA ni la police, mais s'est empressé de quitter les lieux. Bien que dans son témoignage au tribunal, le prévenu ait affirmé ne pas avoir appelé à l'aide car il avait vu des témoins oculaires sur les lieux et supposé qu'ils appelleraient les forces médicales et la police, lors de son interrogatoire avec la police, l'accusé a révélé sa véritable raison, à savoir son manque de soin envers le défunt et son indifférence à la mort du défunt (P/2B, p. 8, paras. 32 et suivants) :
« Enquêteur n° 1, Gil Alon : Question, écoutez, vous décrivez ici une situation où vous tirez sur une personne, vous passez à côté de lui, voyez qu'elle est touchée, puis vous partez simplement en voiture
Interrogé, Dennis Daniel Mukin : Oui, il est venu me tuer, de quoi ai-je besoin, euh... Aller l'embrasser ? Qu'est-ce que tu veux que je lui fasse ?
Enquêteur n°1, Gil Alon : Non, vérifiez s'il est vivant
Interrogé, Dennis Daniel Mukin : Sur ma bite, s'il est vivant, il vient me tuer. Pour quoi (mot incertain) s'il est vivant, qu'est-ce que je suis MDA ? Suis-je un hôpital ? Je suis policier, c'est ça ? Ce fils de pute est venu me tuer, il a eu deux balles, je n'ai rien à vérifier s'il est vivant. »
- Les déclarations supplémentaires du prévenu après l'incident indiquent également son indifférence face à la blessure causée au défunt, notamment le fait que la fusillade qu'il a commise a conduit à la mort du défunt. Non seulement le prévenu n'a pas exprimé de tristesse ou de remords face à la mort du défunt, mais il ressort de ses diverses déclarations qu'il ne le regrette pas du tout, mais justifie même la manière dont il a agi, malgré le résultat tragique de la perte de la vie du défunt.
Ainsi, par exemple, au tout début de son premier interrogatoire, P/2B, p. 2, paras. 19-22 : « ... S'il n'était pas sorti de la voiture et n'avait pas essayé de me tuer, il ne serait pas mort... Chaque chien a son jour, terroriste. »