La question principale est de savoir s'il est possible d'apprendre de toutes les circonstances que, dans les secondes où les deux coups ont été tirés, lors d'une lutte au sol, à bout portant, lorsque l'un d'eux a touché la poitrine du défunt et a conduit à sa mort, le prévenu avait l'intention de provoquer la mort du défunt. Bien qu'il existe des circonstances permettant d'apprendre l'applicabilité de la présomption d'intention telle que détaillée par le juge Abu Asaad, comme le fait que deux coups de feu ont été tirés à bout portant, des données supplémentaires remettent en question l'intention du prévenu. Entre autres, les tirs en l'air quelques secondes plus tôt et le fait que, lors de la lutte au sol, le défunt ait essayé à plusieurs reprises d'atteindre l'arme ou d'attraper la main qui la tenait. En réponse, au début, le prévenu a retiré sa main à plusieurs reprises, tout en éloignant l'arme du défunt jusqu'à ce qu'il tire sur lui. La fusillade a eu lieu pendant la bagarre. Le comportement du prévenu par la suite ne conduit pas nécessairement à conclure qu'il avait l'intention de tuer le défunt, bien qu'il ne fasse aucun doute qu'il était indifférent à ce résultat, et qu'il a donc continué à lui tirer dessus sans s'assurer d'appeler à l'aide lorsqu'il a réalisé que le défunt avait été blessé.
Le fait que le prévenu ait tiré deux coups de feu à bout portant pendant la lutte ne conduit pas nécessairement à conclure qu'il voulait la mort du défunt, compte tenu des autres circonstances. Voir, par exemple, dans l'affaire Criminal Appeal 5977/24 Victor Katan c. État d'Israël (14 décembre 2025), où l'accusé a été reconnu coupable de meurtre avec indifférence (en cas d'homicide intentionnel, tel qu'il lui est attribué) après une dispute au sujet du stationnement, et après avoir vu que le défunt avait poussé sa femme, il est sorti de la voiture, a crié sur le défunt, puis s'est tourné vers sa voiture, a sorti l'arme de son sac, s'est approché du défunt, sans aucun avertissement ni déclaration. Il lui tira dessus à bout portant et le toucha dans la partie supérieure de sa cuisse droite. Plus tard, et malgré les cris des présents lui demandant d'arrêter ses actes, il a pointé le pistolet sur le haut du corps du défunt et a tiré un autre coup de feu sur lui, ce qui a entraîné la mort du défunt. Voir aussi Affaire des crimes graves (district de Hai) 1797-05-23 État d'Israël c. Azuka (3 juin 2025), où l'accusé a été condamné pour meurtre avec indifférence dans le cadre d'un accord de plaidoyer, après avoir admis être entré dans le magasin masqué, portant des gants aux mains et l'arme à la main, et avoir tiré sur le défunt qui se tenait derrière le comptoir, environ sept coups de feu, à courte distance.